C'est simple, il s'agit d'un des rares événements à avoir dépassé les 1000 en poids. Pourquoi? Car il s'agit tout simplement d'une des vagues de froid les plus longues depuis le début des relevés. A Paris, il s'agit d'ailleurs de la deuxième année la plus froide juste derrière 1879 car le reste de l'année ne sera pas fameux non plus. Au CET, il s'agit même de l'année la plus froide et largement.
Si une bonne partie des valeurs atteintes ne sont pas extrêmes et que même les valeurs les plus basses n'ont rien à voir avec les plus grosses vagues de froid (On n'atteint même pas -14°C à Paris), la durée est un facteur important et le fait que ça dure de fin Décembre à début Mars rend ce phénomène incroyable, rappelant l'hiver 2009/2010 dans les pays Baltes.
Si on dit qu'en Janvier 1709, il y eut l'hiver le plus rude, on dit qu'on 1740, il y eut l'hiver le plus long.
"Le nom d'année du grand hiver est devenu propre à 1709, écrivait Réaumur dans les Mémoires de l'Académie des Sciences ; celui de l'année du long hiver est dû à aussi bon titre à 1740."
En France la saison froide dura du mois d'octobre 1739 jusqu'à mars 1740 ; à Paris on compta pendant ce temps 75 jours de gelées dont 22 consécutifs. Les gelées de 1740 furent moins rigoureuses que celles de 1709, mais la neige tomba en beaucoup plus grande abondance en janvier et février. Grâce à cette dernière circonstance, les blés se trouvèrent protégés et au début de juin ils présentaient une magnifique apparence. Malheureusement la récolte fut compromise par les froids pluvieux de l'été 1740, qui présenta une température si basse qu'on put écrire que dans la région parisienne "il avait gelé en 1740 pendant tous les mois de l'année".
L'expression s'en foutre comme de l'an 40 viendrait de cette année anormalement froide du début à la fin (Quasiment). |